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E.N.C.E.L.: La conduite d’engins de chantier

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Le jeudi 27 mars 2014

La conduite d’engins de chantier

Des perspectives d’emplois plus que positives

Par Claude Boucher

E.N.C.E.L.: La conduite d’engins de chantier

Les projets de développement dans le Nord-du-Québec ont entrainé une augmentation des besoins en main-d’œuvre dans bien des domaines, au-delà de l’industrie minière ou forestière. Parmi les opportunités d’emploi les plus en demande, la conduite d’engins de chantier connait une recrudescence importante. Le meilleur moyen pour se placer les pieds dans l’univers de la conduite de mastodontes hors route? Le DEP en conduite d’engins de chantier.

 

L’École nationale de camionnage et équipement lourd, mieux connue sous le nom de E.N.C.E.L., possède deux des cinq centres de formation au Québec offrant le DEP 5220 en conduite d’engins de chantier. Offert pour la première fois en 1997 par le ministère de l’Éducation, ce DEP a fait son entrée chez E.N.C.E.L. quelques années plus tard, en 2003. À l’époque, le ministère de l’Éducation effectuait tout un virage vers les diplômes d’études professionnelles.

 

« Avant l’an 2000, le ministère de l’Éducation favorisait les études universitaires, souligne Carl Gaulin de E.N.C.E.L. . En 2000, le ministère a pris conscience que pour les années à venir, les besoins de main-d’œuvre professionnelle seraient importants. Il a fallu tout désamorcer la vision de la société, où des études en DEP étaient perçues négativement. Aujourd’hui, ces formations sont mieux reconnues. Les besoins sont là, et ça prend de la main-d’œuvre qualifiée. »

 

E.N.C.E.L. offre des formations à la pièce sur divers types d’équipements lourds, mais le DEP est sans contredit la meilleure porte d’entrée pour qui souhaite faire carrière dans la conduite d’engins. Tout comme pour les deux centres situés dans des écoles publiques du réseau du ministère de l’Éducation, le DEP proposé par E.N.C.E.L. est une formation complète de 1095 heures, étalées sur une période de 8 mois. La formation donne aux étudiants un accès prioritaire à l’octroi du certificat de compétence-apprenti du métier de la construction selon les règles établies par la commission de la construction du Québec. Et bien entendu, la majeure partie de la formation se fait à l’extérieur, sur les terrains d’E.N.C.E.L. à Québec ou à Terrebonne.

 

 

Un prix, mais des facilités et tout un potentiel

 

Les deux centres publics offrant le DEP en conduite d’engins de chantier dispensent cette formation gratuitement, puisqu’ils font partie du réseau du ministère de l’Éducation. Au privé, les étudiants ont accès aux prêts et bourses, qui permettent d’absorber une part des coûts. Mais offrir cette formation coûte cher, si l’on pense aux investissements nécessaires en équipement et en carburant. Chez E.N.C.E.L., qui compte pas moins de 66 engins de chantier de toutes sortes, ce sont des centaines de milliers de dollars qui ont dû être investis pour offrir aux étudiants la possibilité d’apprendre sur les engins les plus communs dans l’industrie. Et l’école se fait livrer plus d’un million de litres de carburant par année. Les étudiants doivent donc contribuer au coût de la formation. Selon Carl Gaulin, après avoir tenu compte des prêts et bourses, l’étudiant peut s’attendre à devoir débourser entre 35 000 et 40 000 $ pour la formation.

 

Toutefois, E.N.C.E.L. a conclu une entente avec le banque RBC qui donne accès aux étudiants à un financement semblable à celui qui est offert aux étudiants universitaires. En plus d’un taux d’intérêt réduit, l’étudiant ne commence à payer le capital sur l’emprunt que 20 mois après le début des cours, soit un an après avoir terminé sa formation.

 

«Il ne faut pas oublier les crédits d’impôt pour formations auxquels nos étudiants ont droit, des montants considérables peuvent être reçus. Nos anciens étudiants nous le disent, avec les salaires dans l’industrie, la formation se rembourse d’elle-même.»

 

Le salaire moyen d’un finissant est d’environ 30 $ l’heure, et avec la polyvalence que donne le DEP en conduite d’engins de chantier, les opportunités d’emploi ne manquent pas.

 

Pénurie de main-d’œuvre?

 

Comme dans bien d’autres domaines, les projets de développement dans le Nord-du-Québec a entrainé un bouleversement dans les besoins de main-d’œuvre chez les opérateurs d’engins de chantier. Que ce soit du côté des mines ou de la construction de routes, ou encore de chantiers de construction pour accueillir les travailleurs, l’attrait du nord s’est fait sentir là aussi.

 

Et l’effet domino s’est fait sentir. Des entrepreneurs basés dans le sud de la province ont perdu des joueurs importants au profit des chantiers du nord, et cherchent maintenant à remplacer cette main-d’œuvre.

 

E.N.C.E.L., comme bien d’autres centres de formation, s’adresse donc non seulement aux jeunes, mais aussi aux travailleurs en réorientation de carrière L’école offre d’ailleurs des journées portes ouvertes et même des journées comme élève d’un jour, afin de permettre aux candidats potentiels de venir essayer sur le terrain différents engins de chantier, et voir par eux-mêmes s’ils ont un véritable intérêt et un minimum de potentiel pour le métier.

 

Et comme le dit bien Carl Gaulin, qui, étant enfant, n’a pas joué avec des Tonkas dans le sable, rêvant d’être un jour aux contrôles d’une vraie machine?

 

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