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Association des routiers professionnels du Québec

Monday August 10, 2015

Une voix pour tous les routiers

Ils sont plusieurs dizaines de milliers d’hommes et de femmes à sillonner, jour après jour, les 185 000 kilomètres de routes que compte le Québec. Sans leur présence, toute l’économie du Québec s’en trouverait totalement paralysée. 


 

Association des routiers professionnels du Québec

Pourtant, ces routiers professionnels ont rarement eu droit de parole lorsque les décideurs, particulièrement les gouvernements, fixaient de nouvelles règles du jeu, comme en 2009 alors qu’on a mis en application la loi sur les limitateurs de vitesse (105 km/h). Ce fut d’ailleurs la goutte qui a fait déborder le vase et qui a incité les routiers à se regrouper au sein d’une association : l’Association des routiers professionnels du Québec (ARPQ) qu’ils ont formée l’année suivante (en juin 2010) et qui compte aujourd’hui plus de 1000 membres.

« Avant notre création, raconte son président Martin Boivin, il n'y avait aucun routier d'assis aux tables de concertation. Les compagnies, les intermédiaires dans le transport et les expéditeurs étaient représentés, mais les routiers, eux, étaient oubliés dans le processus décisionnel. Ce problème est résolu. Chaque routier peut maintenant dire son opinion via son association. L'ARPQ a son siège à toutes les tables et comités où des décisions concernant le transport sont prises. En quelques années, nous sommes devenus la référence pour tous les détenteurs de classe 1,» souligne Martin Boivin.

Fini les cowboys

Parmi les principaux dossiers auxquels s’affaire l’Association, la reconnaissance des routiers comme étant des professionnels de la route est considérée prioritaire.  L’ARPQ déplore que trop souvent les camionneurs soient perçus comme étant des délinquants de la route qui n’ont que faire des règlements. Afin de changer cette perception, l’Association se propose d’informer davantage le public sur ce qu’est le métier aujourd’hui, notamment l’évolution des techniques de formation ainsi que l’arrivée de nouvelles technologies.  

« Plutôt que de parler du nombre d’accidents impliquant un camion, nous pourrions montrer à la population combien d’accidents un routier évite quotidiennement grâce à la formation qu’il a reçue, à son expérience et à son professionnalisme», indique le président.

 

« Les cowboys de la route n’ont plus leur place de nos jours sur les routes et nous les condamnons ouvertement,» ajoute M. Boivin,  précisant de plus que  l'Association travaille énergiquement à ce que la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) rende obligatoire une formation de 80 heures pour l’obtention d’un permis de classe 1. « C’est la seule classe qui ne nécessite aucune formation pour l'obtention d’un permis,» dénonce M. Boivin.

En plus de sécuriser la population, cela pourraient aussi changer sa perception et l’amener à considérer le travail des routiers comme étant un service essentiel, soutient l’Association.

Et les CB

 

Un autre dossier chaud dans lequel s’est impliquée activement l’ARPQ, est celui des radios émetteurs. Fidèles compagnons des camionneurs depuis des lunes, les radios émetteurs, mieux connus sous le vocable CB, sont venus bien près de devoir mettre fin à leur longue relation puisque que le Ministère des Transports, avec sa Loi 57, avait prévu de les interdire, au même titre que les cellulaires.

 

L’ARPQ s’y est vivement opposée et elle a fait des représentations auprès de la SAAQ à maintes reprises. Selon l’Association, loin d’être un danger, le CB devait être vu comme un outil précieux, voire essentiel pour les routiers. Conditions de la route, congestion, accident et bien d’autres informations sont échangées par les routiers grâce au CB. Pour ces derniers, c’est une question de sécurité, clamait l’Association.

Finalement, le Ministère s’est rendu aux arguments des opposants, a amendé sa loi et a retiré de la liste des interdictions l’usage du CB.

 

Services et frais d’adhésion

D’autres dossiers, moins médiatisés, pour ne pas dire pas médiatisés du tout, occupent grandement l’Association. Ce sont les services « directs » offerts aux membres.

En raison de son pouvoir de représentation, l’Association a été en mesure de négocier des rabais et plusieurs avantages auprès de différents fournisseurs. Assurance collective, assurance commerciale, cliniques médicales privées,  accessoires et pièces, services financiers et atelier de mécanique sont quelques-uns des secteurs où les membres peuvent bénéficier des rabais obtenus par leur association.

www.arpq.org

877 956-2777

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