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Un portrait du commerce électronique alimentaire au Québec : une effervescence remarquée

Le mardi 16 juillet 2019

Le CEFRIO diffuse aujourd'hui un portrait du commerce électronique alimentaire au Québec, dans le contexte où plusieurs grands détaillants annoncent des investissements importants pour mettre en place la distribution électronique de leurs produits. Bien qu'encore marginales du côté consommateurs, les données qui résultent de l'enquête menée dans toutes les régions du Québec par le CEFRIO indiquent que le commerce en ligne de produits d'alimentation est appelé à croître de façon importante au cours des prochaines années, et que des grands comme des petits commerçants se positionnent en ligne de plus en plus avec de nouvelles approches commerciales.

Un portrait du commerce électronique alimentaire au Québec : une effervescence remarquée

Les travaux de recherche du CEFRIO permettent d'estimer qu'au Québec, ils sont environ 7 % de la population adulte à avoir réalisé un achat en ligne de produits alimentaires au cours des mois de décembre 2018 à février 2019. Les résultats de l'étude brossent un portrait des acheteurs comme étant principalement des adultes âgés de moins de 55 ans, davantage des diplômés universitaires et, avec enfant(s) au foyer. Plus spécifiquement, pour des commandes d'épicerie faites en ligne, l'île de Montréal affiche un taux un peu plus élevé d'adeptes chez ses résidents. 

«Avec l'adoption de nouveaux modèles d'affaire en commerce électronique, il apparaît que l'industrie de la distribution en alimentation au Québec s'apprête à vivre de grands changements», mentionne Claire Bourget, directrice principale Recherche marketing pour le CEFRIO.

Acheter en ligne son épicerie et ramasser en magasin

Lorsqu'il est question d'acheter sur le Web des produits alimentaires, il est courant de penser d'abord à l'option offerte aux consommateurs de faire en ligne leur commande d'épicerie. D'autres facilités s'offrent aux consommateurs à cet effet. Chez Maxi par exemple, il s'agit de l'option «acheter en ligne, ramasser en magasin». Avec cette option, le consommateur fait son épicerie en utilisant, par exemple, une version mobile du site Web du détaillant. La commande est ensuite assemblée par des experts de commandes spécialement formés pour choisir les produits en magasin. Les consommateurs se rendent à l'épicerie pour ramasser leur commande à un point de ramassage PC Express pendant la plage horaire qu'ils ont préalablement sélectionnée, selon le moment qui leur convient.

Acheter en ligne par abonnement 

Est apparue depuis quelques années la possibilité de commander en ligne, sous forme d'abonnements, des paniers appelés «?prêts à cuisiner?» qui proposent aux consommateurs des recettes et des ingrédients frais. Marché Goodfood, Cook It, Chefs Plate, MissFresh et HelloFresh sont quelques-unes des marques implantées dans ce paysage alimentaire numérique au Québec.

Il est également possible de s'abonner en ligne pour se procurer sur le Web des paniers de fruits et de légumes frais, à l'exemple de ceux des Fermes Lufa ou d'Équiterre. Selon les données recueillies par l'équipe d'enquête du CEFRIO, les trois principales raisons qui motivent les consommateurs à se procurer ces paniers sur le Web sont la possibilité d'obtenir des produits frais (70 %), la possibilité d'encourager l'économie locale (65 %) et la possibilité d'obtenir des produits écoresponsables (64 %).

Acheter en ligne des produits spécialisés

En plus des fruits et légumes, une palette d'autres produits spécialisés peut également être achetée en ligne par formule d'abonnement. À titre d'exemple, l'entreprise Maillard offre via une boutique en ligne une vaste gamme de plus de 150 coupes de viande de qualité, livrées à domicile en moins de 24 heures. Pour cette entreprise, l'éducation des consommateurs demeure l'un des principaux nerfs de la guerre pour la vente en ligne de viandes. À cette fin, Maillard se sert très activement du Web et des réseaux sociaux tel que YouTube.

De nouvelles approches commerciales

L'effervescence en adoption de nouveaux usages numériques permet d'élaborer de nouvelles approches commerciales, aussi en matière de commerce électronique alimentaire. Par exemple, l'application Flashfood, disponible sur l'Apple Store ou sur Google Play, permet aux consommateurs de recevoir des rabais significatifs sur les aliments dont la date de péremption se rapproche. Cet usage numérique permet à la fois aux consommateurs d'effectuer des économies tout en réduisant le gaspillage alimentaire. L'application téléchargeable a été introduite au Québec très récemment par l'entremise des détaillants Maxi et Provigo.

Comme nouvelle approche commerciale en alimentation, l'entreprise Maturin a mis en place un marché numérique de vente directe sans intermédiaire. Les vendeurs (producteurs/transformateurs) du secteur bioalimentaire s'y connectent de partout au Québec, tout comme les acheteurs. Le site Web de l'entreprise est pourvu d'un algorithme qui propose des produits en fonction de la proximité physique entre les vendeurs et les acheteurs.

L'avenir du commerce électronique alimentaire au Québec

Le Portrait du commerce électronique alimentaire au Québec souligne que le consommateur est intéressé à essayer de nouvelles formules dans la mesure où il y décèle une expérience client bonifiée.

Avec les recettes, les circulaires, les programmes de fidélités?; que ce soit pour sauver du temps, sauver de l'argent ou expérimenter, le consommateur québécois demeure sensible aux prix et il aime bénéficier de rabais.

Ces résultats font donc état de pistes prometteuses pour le secteur de la distribution en alimentation au Québec qui devraient soutenir la décision des petites, moyennes et grandes entreprises à intégrer le numérique davantage à leurs modèles d'affaires.

Partenaires financiers du projet

Le Portrait du commerce électronique alimentaire au Québec a été réalisé grâce à la contribution financière du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) de même que des supermarchés Maxi.

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