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Les fantômes de l’immobilier

Le jeudi 26 mars 2020

Dans mon dernier billet,  je vous ai rappelé les principales causes des crises et krachs économiques de 2001 et 2008 pour tracer un parallèle avec les effets de la pandémie de COVID-19 sur l’immobilier.

Les fantômes de l’immobilier

Cette semaine, nous verrons en quoi la crise sanitaire que nous visons à l’impact quasi planétaire va assurément ouvrir la porte à des changements de fond dans la façon de faire en général et en immobilier en particulier.

Zone de confort et immobilisme: 2 pôles font bouger et agir l’humain: le désir de vaincre et la peur de perdre. En l’absence de ces éléments de motivation, il ne se passe pas grand-chose.

En immobilier, notre façon traditionnelle de faire les choses est mise à mal en raison des décrets, ordonnances et directives de nos gouvernements. Confinement, absence de visites et de contacts, révision des crédits accordés, remise en question de la part des acheteurs, vent de panique qui souffle sur l’industrie en raison des incertitudes liées à la crise sanitaire sont autant de facteurs qui vont provoquer des modifications aux façons de faire qui répondaient adéquatement jusqu’ici aux besoins minimums d’une industrie qui se nourrit de commissions et d’apparences.

L’impact immédiat pour les courtiers et les acteurs qui gravitent autour est majeur: l’OACIQ a décrété la cessation des contacts avec les clients, les collègues ainsi que les collaborateurs.

Ceci va stimuler les visites virtuelles de sorte que je prédis un changement majeur dans  habitudes de vente et d’achat.

Déjà que depuis la montée du Web, les acheteurs ont la chance de «magasiner» leur futur acquisition à partir d’internet et des sites comme Centris et ceux des nombreuses agences de courtage immobilier, la donne va être modifiée plus que jamais. Ce qui donnera encore plus de visites virtuelles, et peut être moins de courtiers au final puisque le temps alloué à chaque transaction sera diminué, faisant ainsi la porte ouverte aux plus performants pour aller chercher une part encore plus grande de cette nouvelle ère immobilière. 

Quant aux notaires, ils évoluent depuis longtemps dans un environnement feutré et parsemé de règles qui ne sont pas encore adaptées à la réalité. À titre d’exemple, la transaction doit se finaliser en présence des parties. En toute urgence, la Chambre des Notaires vient de s’adresser au Ministère de la Justice afin que la loi soit modifiée pour permettre la clôture d’acte notarié à distance.

On s’en doute, mais on ne les voit pas: des milliers de locataires en mal de pouvoir payer leur loyer cognent aux portes des locateurs qui eux-mêmes attendent d’avoir la certitude qu’ils pourront rencontrer leurs obligations envers les banques, les villes et tous leurs fournisseurs de services.

On le comprend bien, un virus microscopique est en train de littéralement terrasser les habitudes confortables de la population en général et je crois qu’on pourra désormais diviser notre époque en 2: l’ère précoronavirus et l’ère post-coronavirus.

Je crois que ta table est mise pour la dématérialisation de plus en plus grande des transactions immobilières.

L’humain se distingue de l’animal par sa faculté de penser. Saura-t-il en tirer parti ?

Gardez le sourire malgré les circonstances, vous êtes encore plus forts que la plus forte de vos peurs.

 

Ensemble on va plus loin ! 

Guy Baillargeon, ll.b. 

Votre spécialiste du partenariat immobilier pour passer à un niveau supérieur 

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